Notion clé pour comprendre ce que l’on cherche quand on parle de méditation
Le texte suivant est un des chants du célèbre yogi Milarépa. Il explique la réalisation du bonheur absolu et les moyens de l’obtenir. Une première lecture attentive des mots de cet anachorète vous fera ressentir ce qu’il entend par l’atteinte du samadhi (l’union avec le Tout). Je détaillerais les étapes de sa pratique dans les prochains articles afin que vous puissiez le faire tout naturellement. Les exercices de méditation paraîtront chaque mois, ceci vous permettra de vous les approprier parfaitement et vous laisser le temps de les maîtriser.
Chant de la claire lumière
Quand je médite sur la divinité tutélaire,
Je perçois mon corps comme un arc-en-ciel transparent,
Toute parole est comme un écho dans une vallée déserte.
Je n’ai aucun goût, aucune aversion.
Aussi, j’ai dépassé le désir et le rejet.
Le vide rayonnant de l’Esprit
Est semblable à l’éclat du soleil et de la lune.
Il est sans limites, sans nom.
En fusionnant avec lui, les attachements de l’ego disparaissent.
Le corps, la parole et l’esprit ordinaires,
Sont le corps, la parole et l’esprit de Sagesse du Bouddha lui-même.
En étant libre du monde,
J’ai trouvé le bonheur et la joie parfaite.
Je suis heureux parce que je chemine sur le sentier du Dharma.
Je médite sur les trois canaux d’énergie et les quatre centres psychiques.
L’attachement au corps se dissipe.
Le « moi » s’efface.
Les syllabes germent et les cinq éléments sont purifiés, illuminés.
Je vois le visage de la Réalité.
Aussi, je ne peux me tromper,
Les Pranas sont tous rassemblés dans le canal médian,
Et animent les centres vitaux.
Les énergies rouges et blanches unifiées,
Les expériences de la félicité, de l’illumination, du silence mental, apparaissent spontanément,
Et les nœuds du doute et de l’ignorance se défont.
Je pratique le Dharma avec le cœur et pas avec la parole.
Je fusionne ensemble la lumière Mère et Fils.
Le corps de désir est anéanti.
Comme le vide et la forme se mêlent en une Unité,
Mon esprit s’emplit de félicité.
Je suis heureux de ne pas être tombé dans le piège d’un vide simplement théorique.
Comme l’illusion a disparu dans le Dharmadatu.
Je me sens plein de joie et de bonheur.
(p. 83-85 Les chants de la claire lumière, vie et paroles d’un yogi tibétain. Milarépa. Edition : Dervy)